La Gauche ne doit pas voter la confiance à ce gouvernement
Le gouvernement de Manuel Valls repose quasi exclusivement sur le parti qui a subi la plus lourde débâcle aux municipales. Le PS porte donc seul désormais la responsabilité de la politique menée en s’enfermant, comme l’UMP en son temps, dans une dérive autoritaire.
Les choses sont claires. Nous nous félicitons évidemment de la sortie d’EE-LV du gouvernement. C’est un acte important de ce quinquennat. Il ouvre pour nous concrètement des possibilités de rapprochement entre le FDG et les écologistes comme nous avons su le faire avec réussite aux Municipales. Ce peut être le socle d’une majorité alternative.
Pour le reste, la composition du gouvernement Valls confirme un resserrement autour des proches du chef de l’Etat à l’exception de Moscovici battu aux municipales, que nous ne regretterons pas. L’arrivée de l’ultra-libéral François Rebsamen au ministère du travail signifie certainement une aggravation des attaques contre le droit du travail. C’est un double message de plus : doux envers le Medef, dur envers les syndicats.
Ce gouvernement annoncé de « combat » sera donc manifestement encore plus au service d’une politique d’austérité, de l’offre et de casse de ce qu’il reste du modèle social français. Avec lui, aucune chance de voir la transition écologique se mettre en place. C’est un gouvernement au service de l’oligarchie européenne et de la finance.
Nous appelons le peuple de gauche à se rassembler contre sa politique lors de la marche nationale du 12 avril à Paris. Nous appelons les parlementaires à ne pas voter la confiance au gouvernement de « Mr 5% aux primaires du PS ». Ils n’ont pas été élus pour appliquer une politique libérale, autoritaire et sécuritaire.