Laguiole n’est pas en Asie
Laguiole n’est pas au Pakistan
J’apprends le sort scandaleux fait au village aveyronnais de Laguiole.
Ce village se voit condamner à une double peine. Il est privé du droit d’utiliser son nom pour commercialiser le traditionnel couteau et vanter le savoir-faire de ses habitants. Et il est condamné à payer 100 000 euros.
Cette décision honteuse est prise au nom d’une propriété intellectuelle usurpée : comment le droit et la justice peuvent-ils protéger l’utilisation de la marque « Laguiole » par une entreprise qui produit ses objets hors d’Europe ?
La marque Laguiole ne doit pas être utilisée pour des marchandises produites à l’autre bout du monde, pas plus qu’Unilever ne doit pouvoir produire du thé Eléphant ailleurs qu’en Provence.
C’est la conséquence du libéralisme, du libre-échange et de la marchandisation de nos sociétés.
Il est plus que temps de rompre avec ce modèle et de refonder entièrement nos modes de productions en relocalisant et en défendant les productions locales.
Dans l’immédiat j’apporte tout mon soutien aux Laguiolais dans leur combat pour défendre leur savoir-faire.