Cher patron
Dans Le Parisien d’aujourd’hui, Pierre Gattaz se réjouit que « François Hollande et Manuel Valls [aient] compris que les patrons ne sont pas des salopards ».
Adepte de la communication victimaire, le président du MEDEF avait déjà pleuré les patrons « stressés ». Cette fois, son plaidoyer larmoyant vient en défense des 29% d’augmentation de salaire qu’il vient de s’octroyer. Le pauvre !
Pierre Gattaz tient à se justifier par les bons résultats de son entreprise. Mais il ne fait qu’étaler sa mentalité de « winner takes all » : les succès obtenus par tous sont accaparés par un seul. Faut-il lui rappeler que ce sont ses salariés qui font tourner Radiall pendant qu’il préside le MEDEF ?
Oui, il faut sans doute le lui rappeler. C’est ce que fait l’affiche ci-jointe. Nous remercions Pierre Gattaz d’avoir fourni un contrepied si pertinent aux discours contre le « coût du travail » tenus par le MEDEF et la Commission européenne. Nous regrettons néanmoins que cette démonstration utile coûte si cher.