COMUE : Fioraso met l’enseignement supérieur en fusion
Sous la présidence Sarkozy, c’est Valérie Pécresse qui, pousse-au-crime, avait engagé les fusions avec la loi Liberté et responsabilité des universités (LRU). Sous la présidence Hollande, c’est Geneviève Fioraso qui finit le travail avec les communautés d’universités et d’établissements (COMUE).
Après les Assemblées générales qui gagnent la plupart des campus, les pétitions envoyées directement au ministre, c’est le Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche (CNESER) qui a le 19 mai marqué sa défiance vis à vis de la politique engagée par Geneviève Fioraso et poursuivie par Benoit Hamon en demandant un moratoire sur la loi de regroupements d’universités et d’établissements.
Compétitivité, mise en concurrence, gestion managériale président une fois encore à la transformation de l’Université d’un lieu de recherche et de transmission du savoir en un guichet pour délivrer des laisser-passer sur le marché du travail.
Là où Hollande et Valls veulent fusionner des régions avec la réforme territoriale, ils commencent donc par fusionner des universités et des établissements avec la COMUE.
Pour le Parti de Gauche, les fusions et les COMUE sont une vision passéiste et antidémocratique de la gouvernance des universités qui poursuivent un processus de privatisation rampante et qui se traduiront en bout de chaîne par une explosion des frais d’inscription pour les étudiants. Benoît Hamon et Geneviève Fioraso doivent immédiatement cesser de jouer les perce-murailles de la mise aux normes libérales de l’Université.