Coquerel à Privas contre l’expulsion des jeunes scolarisés
Au cours de la campagne, j’ai rencontré ou eu connaissance de trop de jeunes scolarisés menacés d’expulsion.
C’est le cas à Lyon d’Alkasim, 17 ans ½, élève d’un lycée de Décines (69) et de Narek, 16 ans, du lycée E. Labé à Oullins. Tous deux ont été placés en garde à vue, jugés en comparution immédiate, condamnés à de la prison ferme et emprisonnés sur le champ pour« escroquerie » car on les prétend majeurs sur la base de tests d’âge osseux sans valeur scientifique. Ils risquent d’être expulsés à la fin de leur peine
C’est le cas, à St Etienne, de Mirush en 1ère CAP et des jumeaux Fatos et Rahman, en première S. Parfaitement intégrés et menant des études brillantes ces jeunes Albanais et Kosovar seraient déjà expulsés si un fort mouvement de solidarité de lycéens, professeurs et parents d’élève ne s’était pas manifesté. Mais ils vivent dans la crainte permanente de l’expulsion.
C’est enfin le cas de Gor, un lycéen d’origine arménienne de Privas. Sa comparution devant le tribunal prévue ce 23 mai a été repoussée au 19 juin, pendant le bac, histoire que les lycéens ne puissent pas se mobiliser. Ses soutiens ont décidé de manifester vendredi à 10 h à Privas pour exiger sa régularisation.
Je serai demain à Privas avec ses soutien pour exiger sa régularisation. Car empêcher des jeunes de poursuivre leur scolarité n’est pas digne des principes républicains. C’est en outre une politique à courte vue contraire à l’intérêt de notre pays, et de l’Europe, qui est d’accueillir des jeunes étrangers formés et désireux de s’intégrer.
Demain je serai donc de nouveau à Privas pour Gor mais aussi en pensant à Miruh, Faros, Rahman, Alkasim et Narek et les centaines d’autres victimes en France de cette politique. Ni la France, ni l’ Europe ne peuvent ainsi encourager le libre échange pour la finance et les marchandises et être si dures avec les humains.