Le gouvernement doit impérativement respecter ses engagements envers la SNCM
Crédit photo photosdegauche.fr (michel_soudais)
Depuis des années, la SNCM subit la dérégulation des services publics imposée par Bruxelles, le dumping interne que constituent les directives sur les travailleurs détachés et une concurrence déloyale de la cie Low coast Corsica Ferries avec la complicité des pouvoirs publics, et notamment de la précédente majorité de l’Assemblée de Corse.
L’objectif de son actionnaire principal est clair : démanteler la compagnie qui assure le service public de continuité territoriale entre la Corse et le continent. D’où une campagne médiatique scandaleuse. Quand on veut tuer un cheval, on dit qu’il est malade : c’est exactement la stratégie de communication des actionnaires de la SNCM.
Le gouvernement a pourtant pris des engagements écrits inverses : soutenir le plan de redressement à long terme pour permettre à la SNCM de maintenir les emplois, d’assurer sa mission de service public et tout cela dans un cadre écologique grâce à l’achat de navires au gaz naturel liquéfié.
Or, après s’être déjà abstenu au dernier Conseil de surveillance, l’Etat validerait la nomination d’un nouveau Président de la SNCM dont la feuille de route signifierait un affaiblissement mortel des activités de la SNCM et jetterait au chômage l’essentiel de ses 1500 salariés !
Depuis l’accord daté du 1er janvier, les salariés ont fait les sacrifices demandés. Ils ont donné des jours des congés, des heures de travail, des baisses de salaire pour faire en sorte que ce plan soit mis en place. Ce qui s’applique durement aux salariés depuis le 1er janvier, ne contraindrait par l’Etat ?
Dans un pays où l’Etat n’est plus fiable, les conséquences pour les salarié-e-s, pour les citoyen-ne-s sont dévastatrices pour leur quotidien.
Le Parti de Gauche appelle solennellement le gouvernement à respecter ses engagements. Il doit redonner à la SNCM tous les moyens de sa mission et faire également cesser la dérégulation que subit la marine de commerce battant pavillon français en promulguant le décret d’application de la loi votée en avril 2013.
Le Parti de gauche soutient l’intersyndicale dans sa lutte pour l’emploi et le service public.