Enième recul du gouvernement, l’abolition de la prostitution attendra encore!
Alors que le projet de loi portant sur l’abolition de la prostitution avait été adopté à la fin de l’année dernière à l’Assemblée Nationale, le Sénat a longtemps tardé à l’inscrire à son ordre du jour. Le conseil des ministres de mercredi a confirmé cette hésitation de la chambre haute en ne l’inscrivant pas à l’ordre du jour du mois de juillet.
Au-delà d’être une promesse de longue date, cette loi représente un progrès majeur dans la lutte contre le système prostitutionnel en reconnaissant enfin les clients pour les auteurs de violence qu’ils sont et en œuvrant à l’insertion sociale et à la protection des victimes de ce système à savoir les prostitué-es . Le modèle nordique dont s’inspire cette loi a prouvé son efficacité et le débat est engagé dans plusieurs pays. L’Union Européenne a adopté au printemps une recommandation favorable à la pénalisation du client et le Canada est en train d’étudier une loi allant dans ce sens.
Cette loi doit passer ! Ce nouveau renoncement du gouvernement est très grave, mais comment s’en étonner dans le contexte général de recul des droits ? Comment croire que ce gouvernement est progressiste ? Non seulement il ne l’est pas, mais il manœuvre pour tenter de le cacher. En n’inscrivant pas cette loi en juillet, le gouvernement laisse la charge à la prochaine mandature de trancher, prochaine mandature où la gauche risque de perdre la majorité. Mais ce ne sera plus de sa faute !
Le Parti de Gauche déplore ce choix politique et sera de toutes les luttes pour que cette loi soit un jour adoptée et qu’un grand progrès vers la dignité et l’égalité soit fait.