Ferroviaire : le combat n’est pas fini
L’examen du projet de loi ferroviaire s’est achevé vendredi 20 juin. Les députés ont voté des amendements au texte notamment en faisant de la SNCF « mère » l’employeur unique pour tous les cheminots, pour ce qui concerne la charge et la gestion de l’allocation chômage des agents contractuels et le 1% logement, avec un seul comité d’entreprise et un seul CCE à l’échelle de la future holding SNCF. C’est sans doute une garantie utile pour les cheminots.
En revanche en ce qui concerne le retour à une seule société, force est de constater que le compte n’y est pas. Le Parlement va être amené à voter sur une loi qui entérine la séparation du gestionnaire de réseau et de l’exploitant. Cette absurde gestion par activité qui n’a d’autre but que de préparer l’ouverture totale à la concurrence du rail est maintenue.
Cette réforme n’a que ce but, sinon pourquoi s’obstiner à refuser la réintégration totale de RFF et SNCF dans une société unique alors même que cette séparation a fait les preuves de sa nocivité ?
Le Parti de Gauche salue le combat d’intérêt général mené par les cheminots. Il a été mené dans des conditions difficiles à rebours d’une opinion médiatique qui a largement contribué à en rendre illisibles les enjeux. Il est un moment important de la lutte pour les services publics.
Le Parti de Gauche réaffirme son opposition à cette réforme. Nous continuerons à mener le combat pour un véritable service public et contre les logiques de libéralisation destructrices. Aucun des parlementaires de gauche qui critique la libéralisation du transport ferroviaire ne doit voter cette loi.