Non à la fermeture du service d’oncologie de Garches

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Depuis l’annonce de la fermeture du service d’oncologie pédiatrique de l’hôpital de Garches, les parents des enfants qui y sont pris en charge se mobilisent et dénoncent « un clair déni de démocratie sanitaire. ».Une pétition en ligne regroupe déjà 40000 signatures.

Les parents se sont vus récemment refusé l’affichage de banderoles devant le service. Ils se sentent abandonnés sans autre moyen d’expression que la grève de la faim pour exprimer leur opposition à la fermeture du service d’oncologie pédiatrique de l’hôpital dans lequel leur enfant cancéreux est soigné.

Avec le départ à la retraite du Dr Nicole Delépine, responsable du service d’oncologie pédiatrique de l’hôpital, c’est l’intégralité du service qui devrait fermer. L’Assistance publique des Hôpitaux de Paris (AP-HP) reproche au médecin « le non-respect des recommandations de bonne pratique » de la Haute Autorité de Santé (HAS). Dans ce service, l’équipe de soignants, adepte d’une approche individualisée des traitements des cancers, refuse les essais thérapeutiques systématisés chez ses jeunes patients.

Le Dr Délépine est très appréciée par les patients pour ses méthodes alternatives basées sur un traitement individualisé et « plus humain » du patient. Certains parents traversent parfois la France entière pour que leurs enfants soient soignés à Garches, notamment en cas de cancer des os. Depuis plusieurs années, l’étau se resserre sur ce service, au fur et à mesure qu’augmente l’obligation faite aux médecins de soumettre des enfants à des essais thérapeutiques très lourds dont on ne connait pas les effets secondaires.

Il faut savoir que ces essais thérapeutiques sont 6 fois plus chers qu’un traitement traditionnel et qu’ils sont très lucratifs pour les laboratoires privés.
Le service du Dr Délépine « fait état de chiffres très favorables (80%) concernant la survie à 5 ans d’enfants traités selon un protocole original »,chiffres que l’AP HP lui conteste.
Les 4 parents grévistes de la faim sont à l’intérieur de la chapelle de l’hôpital, unique lieu trouvé pour abriter leur combat.

Ils se trouvent derrière un double cordon de barricades posées par le service de sécurité de l’hôpital, et sont en permanence surveillés par une douzaine de vigiles. Ils ne peuvent pas sortir de la chapelle et n’ont pas accès aux sanitaires (douche, WC).

Le Parti de Gauche soutient les professionnels de santé et les parents des enfants engagés dans la lutte contre la fermeture du service d’oncologie pédiatrique de l’Hôpital de Garches, et réclame à leur coté le maintien de ce service de santé publique de qualité.

Philippe Juraver, commission luttes

Marie-Laure Darrigade, commission santé et protection sociale