Projet ligne ferroviaire Lyon-Turin : conflit d’intérêts ?

Lyon-Turin_NoTAV.png

Daniel Ibanez, opposant à cet aménagement, est cité à comparaître au tribunal Correctionnel de Chambéry le vendredi 11 juillet 2014, pour  » injures » envers M. Hubert Du Mesnil, président de Lyon Turin Ferroviaire. Cette poursuite judiciaire portant sur des propos rapportés par la presse, d’ailleurs contestés par D.Ibanez, est un leurre qui évite le véritable débat sur un possible conflit d’intérêt du Président du Lyon-Turin dans la gestion de ce projet.

En effet, Monsieur Hubert du Mesnil a été directeur général de 2005 à 2007 puis président de Réseau Ferré de France jusqu’à la fin 2012. Au cours de sa présidence, la dette de RFF est passée de 27,4 milliards d’euros à 32,2 milliards d’euros ce qui ne l’a pas empêché de mettre le projet Lyon Turin à l’enquête préalable alors que RFF ne disposait et ne dispose toujours pas des financements nécessaires. Il a lui-même reconnu dans un article de l’IFRAP que les prévisions présentées lors de l’enquête publique ne correspondent pas à la réalité.

Nommé en avril 2013 président de la société Lyon Turin Ferroviaire (LTF), financée exclusivement par l’argent public, Monsieur Du Mesnil est en même temps président de l’Institut de la Gestion Déléguée (IGD), association qui milite activement pour la délégation des services publics au privé. Or l’IGD accueille en son conseil d’administration la société SPIE Batignolles, société qui vient de signer un marché avec la LTF de 400 millions. Pas de conflit d’intérêts ?

S’inquiéter de l’impartialité de Hubert du Mesnil, compte tenu de son militantisme avéré pour les partenariats public/privé, apparaît donc justifié.

C’est pourquoi le Parti de Gauche apporte son soutien à Daniel Ibanez dans son combat pour la transparence. Le Parti de Gauche réitère à cette occasion son opposition à ce projet inutilement coûteux et absurde en terme de transports.