Ametist contre l’état , un ministre de la santé bien lâche

Jeudi, c’est tenu une audience en référé au TGI de Paris. L’association “Ametist” (composée de parents d’enfants malades de soignants et de personnes privées) a assigné le ministère de la Justice afin de contester la fermeture du service d’oncologie pédiatrique de l’hôpital de Garches. Nous nous sommes rendus à l’audience en soutien aux familles et aux grévistes de la faim.

« L’État organise le démantèlement du service public ». Voilà les mots de l’avocat de l’association qui lutte contre la fermeture du service d’oncologie pédiatrique du Docteur Delepine de l’hôpital de Garches.

L’association Ametist constate l’extrême désinvolture avec laquelle le ministère a traité le dossier en fournissant ses conclusions le matin même à l’audience. Le plus choquant dans l’affaire, c’est que personne n’assure aux parents que leurs enfants pourront poursuivre le traitement qu’ils reçoivent en ce moment. L’ambiance qui règne au tribunal est électrique et tendue . Les 4 grévistes fatigués et en larme ont néanmoins décidé de stopper leur grève de la faim jusqu’au délibéré qui se tiendra le 24 juillet prochain.

Nous étions environ une soixantaine à les soutenir aujourd’hui.

Ce que l’on retient de cette journée de soutien, c’est que l’État se décharge de ses responsabilités prétendant que le ministère n’a rien à voir dans cette histoire. Il a été dit lors de l’audience que la ministre de la Santé n’avait aucun moyen de faire pression sur l’ARS (Agence Régionale de la Santé).
Mais alors à quoi peut bien servir un ministre si ce dernier n’a aucune emprise sur son administration, e ne peut intervenir quand il est question de la pérennisation de soins délivrés à des enfants gravement malades?

Marisol Touraine, comme l’ensemble du gouvernement, abandonne le pouvoir politique au profit du chaos dans lequel un Martin Hirsch, ancien ministre socialiste de Nicolas Sarkozy, peut agir à sa guise.

Le démantèlement du service public continue et s’amplifie, dans la santé comme dans les autres domaines, il est urgent que la politique reprenne la main sur le pouvoir qu’il a lâché au Medef et à sa clique !