Le chômage c’est la faute du gouvernement, pas des chômeurs !
Le ministre du travail François Rebsamen vient d’admettre son incapacité à diminuer le chômage et pour résoudre ce problème propose de « renforcer les contrôles pour être sûr que les gens cherchent bien un emploi» en mettant en exergue le fait qu’«en France, 350 000 emplois ne trouvent pas preneurs».
Plutôt que de donner des leçons aux chômeurs et de leur faire la chasse, Rebsamen ferait mieux de s’interroger sur sa propre compétence. Le chiffre de 350 000 emplois non pourvus n’a jamais été démontré par aucune étude et le fait que certains emplois ne soient pas pourvus vient le plus souvent de renoncement de la part de l’employeur pour des raisons budgétaires ou parce que le poste ne correspond plus à un besoin. Par ailleurs, de nombreuses offres d’emplois sont fantômes, et là uniquement pour faire de la publicité aux entreprises ou leur constituer une base de CV.
L’augmentation du chômage vient de l’austérité, du coût du capital et de la dérèglementation du travail : le nombre de plans sociaux a explosé depuis l’ANI et en juillet le nombre de ruptures conventionnelles (qui sont le plus souvent des licenciements déguisés) a atteint son plus haut niveau historique.
Il est temps d’en finir avec la culpabilisation des chômeurs et avec le mythe d’un chômage volontaire. Les Français veulent un travail et un salaire digne. C’est le gouvernement, dans sa soumission aux actionnaires et à leurs injonctions, qui les en empêche.