La fuite en avant belliciste continue
Les décisions prises lors du sommet de L’OTAN qui vient de se tenir à Newport confirment sans surprise la fuite en avant de cette alliance occidentaliste agressive.
La création annoncée d’une Force de réaction “très rapide”, censée être déployée dans un délai de 7 jours “partout dans le monde”, confirme la transformation de l’OTAN en “alliance globale” ayant la prétention d’agir où bon lui semble. L’extension des mesures d’aides militaires à la Géorgie, la Moldavie et la Jordanie s’inscrit dans la même logique.
Si l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN est pour l’heure écartée pour des raisons tactiques, l’établissement de nouvelles “bases logistiques” dans les pays Baltes, en Roumanie et en Pologne est clairement un acte d’hostilité ouverte à l’égard de la Russie encourageant une escalade très dangereuse.
Le renforcement des capacités otaniennes de cyberdéfense sonne comme une mauvaise plaisanterie quelques mois après les révélations sur l’espionnage massif auquel se livre la NSA.
Enfin, les 28 États membres se sont pour la première fois engagés à dépenser 2% de leur PIB au titre de la défense d’ici 2025. Une manière pour les États-Unis, qui garderont la haute main sur le commandement de l’Alliance, de faire payer par leurs affidés les réorientations stratégiques d’un empire qui entend sous-traiter tout en continuant à diriger.
Inapte à saisir l’Histoire en marche, François Hollande a dans la continuité du sommet de Chicago de 2012 placé la France à l’avant-garde de ces régressions pour la sécurité collective. Alors même que les transformations actuelles de l’équilibre des puissances, et d’une scène internationale marquée par une fluidité des alliances et une instabilité accrues, nécessitent de renforcer et de réformer l’ONU afin de lui donner enfin les moyens d’assumer son rôle de seule organisation légitime à garantir réellement la sécurité collective.
La France, en renouant avec une politique étrangère piétinée par le président en exercice et son prédécesseur, pourrait être un des fer de lance d’un monde plus solidaire et pacifique. Au lieu de cela, François Hollande l’enferme dans une alliance anachronique qui n’en finit plus de cristalliser la haine de ses victimes.
Le Parti de Gauche dénonce cet asservissement de notre pays à une politique belliqueuse et à des intérêts qui ne sont pas les siens.