Le peuple irakien paie les inconséquences des Etats-Unis et de la France
La progression des jihadistes de l’ « Etat islamique » dans l’Ouest de l’Irak se poursuit, avec son cortège d’exactions et d’exécutions de masse frappant des minorités religieuses : chrétiens obligés de se convertir à l’islam ou de partir, yazédies voués à l’extermination, sunnites jugés trop modérés obligés de s’enfuir. La volonté de l »Etat islamique » de créer un Etat jihadiste sur une partie de la Syrie et de l’Irak montre qu’elles en seraient les conséquences : purification religieuse et état de terreur pour imposer sa conception de l’islam.
Ceci n’est nullement le fruit du hasard. C’est l’enfant monstrueux de l’impérialisme américain dans la région, conséquence directe de la désastreuse invasion de l’Irak en 2003 et de son occupation, puis du soutien militaire apporté notamment par les Etats-Unis, la France et les monarchies du Golfe à la mouvance islamique de l’opposition syrienne au régime de Bachar Al-Assad. L’actuelle « balkanisation » de l’Irak est la conséquence tragique et logique du démantèlement des structures étatiques irakiennes après le renversement du régime de Saddam Hussein et des interventions occidentales dans la région.
Pour que tous les irakiens puissent espérer pouvoir vivre dans leur pays, sans distinction de religion, et ne pas être obligé de fuir leur pays pour sauver leur vie, une politique s’ impose : il faut couper le financement des jihadistes de l’EI en obligeant l’Arabie Saoudite et le Qatar à rompre avec eux sous peine de représailles. La responsabilité du gouvernement français est ici pleinement engagée. Il doit agir en ce sens auprès de ses alliés, ce qui n’est pas le cas actuellement.
Le Parti de Gauche est solidaire de toutes les populations irakiennes en but aux exactions de l’EI et condamne fermement les politiques incohérentes, immorale et sans perspectives menées par les États Unis et la France qui participent à entraîner l’ensemble du Moyen-Orient dans un chaos total, politique, économique et humain.