Un vrai programme d’austérité
Le gouvernement a changé, mais pas les préconisations de la Cour des Comptes : hausse de la TVA, de la CSG, gel des salaires des fonctionnaires, baisse de toutes les dépenses publiques y compris celles des collectivités locales, de l’assurance chômage et des régimes de retraites complémentaires.
Exactement ce que voulait faire N Sarkozy et que toute la gauche avait refusé y compris le PS.
Le rapport va même plus loin puisqu’il propose aussi de revenir sur l’indexation des pensions de retraite et des prestations familiales.
Dans ces conditions, rien ne sert de tabler sur un taux de croissance auquel personne ne croit puisque les politiques proposées vont avoir l’effet inverse : contracter la demande et donc provoquer la récession.
En chiffrant la baisse des dépenses nécessaires en 2013 entre 33 et 38,5 milliards d’euros, c’est une véritable saignée qui est exigée.
Tout cela démontre clairement que vouloir réduire le déficit public à 3% du PIB fin 2013 est absurde.
En chassant Nicolas Sarkozy le 6 mai, les électeurs n’ont pas voté pour remplacer une austérité de droite par une austérité de gauche.
Le Parti de Gauche appelle à abandonner cet objectif des 3% et à refuser le programme de stabilité imposé par la troïka européenne.
Le peuple français doit pouvoir donner son avis sur le traité européen qui contient ces exigences, un référendum est indispensable.
Martine Billard
Co-présidente du Parti de Gauche