Pas de remise en cause du dogme « austéritaire »

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La déclaration de politique générale du premier ministre Jean-Marc Ayrault a surtout consisté a développer les 60 mesures de François Hollande. Mais tout est soumis à une exigence : réduire l’endettement public avec l’annonce d’une loi de programmation des dépenses publiques pour un retour à l’équilibre en 2017.

En se félicitant de l’issue du dernier sommet européen de Bruxelles, qualifié de tournant positif, et en annonçant que le Parlement serait appelé à ratifier le nouveau traité européen, tout en n’en fixant pas la date, le premier ministre abandonne donc l’engagement du président de la République de renégocier le coeur du traité « austéritaire ». Il rejette par là même toute possibilité de convocation d’un référendum pour donner la parole aux français à ce sujet.
 
Par ailleurs aucun engagement précis n’est annoncé contre les licenciements boursiers et la possibilité de préemption d’entreprises fermées alors qu’il existe des repreneurs intéressés.

Après l’absence de véritable revalorisation du SMIC, l’abdication devant les lobbies pétroliers en Guyane, il était donc impossible d’approuver cette déclaration sans renier les propositions que le Front de Gauche a porté tout au long des campagnes présidentielle et législatives.
 
Le Parti de Gauche approuve donc la décision d’abstention prise par les députés du Front de Gauche qui, au travers des propositions développées dans l’intervention de leur président de groupe André Chassaigne, montre qu’il existe une proposition politique alternative à gauche. Il appelle nos concitoyens à exiger que le traité européen soit soumis à référendum.