Déclaration de Manuel Valls, ou comment réécrire l’histoire
La déclaration de Manuel Valls sur l’engagement des forces armées en Irak n’a qu’un objet : exonérer de toute responsabilité les Etats-Unis à propos du chaos qui s’est installé au Proche-Orient.
Quelle volonté de faire oublier les huit ans d’occupation américaine en Irak et la politique d’exclusion des sunnites par le gouvernement du premier ministre Nouri Al-Maliki soutenu par les USA et la France ! Quel silence sur la responsabilité des Etats qui ont soutenu et financé les différents groupes djihadistes pour leurs intérêts locaux ! La marionnette leur a échappé et devient une menace pour chacun d’entre eux, Arabie Saoudite, Syrie, Turquie …
Comment peut-on affirmer que l’apparition de Daesh est lié au seul chaos syrien qui aurait pu être évité, selon le premier ministre, si les Etats-Unis avaient laissé la France intervenir en Syrie à l’été 2013 ?
Ce n’est pas aujourd’hui que la stabilité de l’Irak est menacée, elle a été détruite depuis des années par l’intervention américaine.
Les bombardements actuels effectués par les Etats-Unis et la France vont avoir les mêmes conséquences que les fois précédentes : une montée de la radicalisation des peuples qui ne veulent pas d’intervention américaine et européenne.
La France n’a pas à courir derrière les Etats Unis. C’est aux Irakiens et aux peuples victimes des criminels de Daesh de défendre leur pays et à l’ONU de les aider dans le cadre d’un mandat international, pas aux Etats-Unis et à la France de jouer aux gendarmes du monde.