La France doit soutenir la demande palestinienne à l’ONU

Alors que l’ONU a fait de 2014 une année de solidarité avec la Palestine, on attend encore d’en apercevoir les effets concrets. Vendredi le Président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas intervenait à l’Assemblée générale des Nations Unies, pour exiger un calendrier précis pour la paix en Palestine, basé sur la nécessaire fin de l’occupation israélienne et la création d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967.

La semaine précédente Mahmoud Abbas rencontrait François Hollande pour chercher le soutien de la France à sa démarche. Le Président français a déclaré que la France participerait à la reconstruction de Gaza, mais qu’il fallait chercher un accord de paix durable. Ce que veulent justement les Palestiniens. Mais François Hollande épouse les positions du gouvernement de droite israélien en précisant que la France plaçait son intervention dans la région sous l’égide de la lutte contre le terrorisme, et qu’elle voulait la sécurité d’Israël, mais sans dénoncer l’occupation illégale des territoires palestiniens depuis 1967 et le blocus illégal de la bande de Gaza.

Ainsi, Mahmoud Abbas n’a eu aucune garantie d’action de la France pour le droit international et la création d’un Etat palestinien, pour laquelle le candidat Hollande avait clairement pris parti en 2012. Entre les lignes, on trouve au contraire une injonction à ne pas demander la justice pour le peuple palestinien si l’Autorité palestinienne veut pouvoir bénéficier des financements français. Plus agressive encore est la mention par François Hollande des organisations terroristes, sans préciser lesquelles… Alors que le Hamas, avec qui l’Autorité palestinienne a formé un gouvernement d’union nationale, est toujours considéré officiellement comme une organisation terroriste par l’Union Européenne.

Une fois de plus donc, la France de François Hollande s’aligne sur les positions états-uniennes en matière internationale, et s’éloigne un peu plus de la possibilité pour elle de jouer un rôle pour la justice et les droits des peuples dans les négociations internationales. Le Parti de Gauche regrette ce positionnement de la France en faveur du gouvernement de droite et d’extrême-droite israélien, et continue sa lutte au sein du mouvement de solidarité en France, pour le respect par Israël des résolutions des Nations Unies le concernant.