50ème anniversaire de la proclamation de l’indépendance de l’Algérie
Il y a cinquante ans, le 5 juillet 1962, l’Algérie proclamait son indépendance dans l’allégresse, au terme de 132 ans d’une domination coloniale féroce par la France, et d’une guerre de libération de sept ans et demi, qui avait causé des pertes humaines et matérielles énormes sur le sol algérien, et failli emporter la République en France.
Le Parti de Gauche salue tous les Algériens qui dans la lutte pour l’indépendance, ont été tués au combat, blessés, torturés, humiliés. Il salue également les soldats du contingent morts ou blessés dans cette guerre injuste, inutile et vouée inéluctablement à l’échec. Il salue les militants anticolonialistes français, qui sous des formes diverses, ont lutté contre la guerre d’Algérie, ou apporté leur soutien à la lutte du peuple algérien. Il reconnait dans la majorité des harkis des instruments fourvoyés du colonialisme finissant, et en définitive, victimes de ce dernier.
L’émergence de l’Etat national algérien était l’aboutissement de la résistance multiforme, marquée par les aspirations progressistes et l’ouverture sur l’universel, de générations de militants. Ceux-ci se sont forgés dans le même creuset que ceux de la gauche française, dans le prolongement du Congrès de Tours de 1920. Ils ont connu de la France l’abjection et l’ignominie de sa domination coloniale ; mais ils ont aussi découvert et puisé dans la culture républicaine, l’amour de la Liberté, l’exigence d’Egalité et la promesse de Fraternité.
Un combat, si proche du nôtre, qui se reflète, encore aujourd’hui,dans le difficile affrontement des forces démocratiques algériennes à l’autoritarisme d’Etat et à l’obscurantisme islamiste. Le 5 juillet est aussi l’occasion pour le Parti de Gauche, de saluer le couragede ces femmes et de ces hommes, militants, journalistes, syndicalistes, féministes, défenseurs des droits de l’Homme, qui continuent aujourd’hui de lutter pour l’idéal d’une Algérie démocratique et sociale, et de les assurer de son indéfectible solidarité.
Cinquante ans après l’accession à l’indépendance de l’Algérie, il reste de part et d’autre de la Méditerranée à accomplir les promesses de cette indépendance : construire entre le peuple françaiset le peuple algérien –après une condamnation solennelle du colonialisme français qui a opprimé ce dernier- une relation nouvelle, d’égal à égal apaisée et sereine, fondée sur les liens anciens qui les unissent, la reconnaissance d’une histoire commune débarrassée des mensonges commodes forgés ici et là, et une coopération fructueuse, ayant abandonné toute trace de néocolonialisme.