Les dirigeants européens tournent le dos au climat
Le Conseil européen a tranché. Aucun des objectifs qu’il a définis la semaine dernière n’est à la hauteur de la nécessaire lutte contre le réchauffement climatique.
D’abord en adoptant un objectif de 40% de réductions de gaz à effet de serre en 2050, le Conseil Européen s’éloigne considérablement des recommandations du GIEC.
Ensuite en proposant « au moins 27% » d’économies d’énergie le Conseil européen propose tout simplement un objectif moins ambitieux que la dynamique actuelle dans le domaine.
Enfin, avec 27% d’énergies renouvelables, les dirigeants européens ont entériné non seulement un objectif non contraignant mais un objectif en recul par rapport aux précédents accords.
La France n’est pas en reste dans ces reculs. Elle a largement privilégié une alliance avec le Royaume Unis et la Pologne qui sont loin d’être les plus progressistes sur les questions énergétiques. Cela principalement pour privilégier son marché nucléaire. Hollande a donc une grande part de responsabilité dans cet échec. Lui qui présidera la COP 21 en 2015 montre là l’ambition qu’il a pour le climat : des accords a minima traduisant sa soumission aux marchés.