Le Parti de Gauche dénonce les provocations du Medef dans les négociations sur le dialogue social
A force de voir les ministres du gouvernement Valls répandre jour après jour leurs litanies néolibérales contre le code du travail, contre la durée légale du temps de travail et contre les syndicats, le Medef se croit désormais tout permis. Alors qu’aujourd’hui se déroule la troisième séance des négociations nationales sur le dialogue social, le Medef décline des propositions réactionnaires qui feraient reculer le droit du travail avant 1936, date de création des délégués du personnel.
Le Medef propose en effet que toutes les instances représentatives du personnel soient réunies en une seule, appelée Conseil d’entreprise, qui ne serait mise en place qui si les salariés, par référendum dans l’entreprise, le choisissent. Si une telle réforme était mise en place, les patrons multiplieraient les pressions sur les salariés, le chantage sur les salaires, pour que les salariés votent contre la présence des syndicats dans l’entreprise, comme cela se passe aux Etats-Unis.
Le Parti de Gauche s’oppose frontalement à ces propositions, car les droits doivent être les mêmes pour tous les salariés sur le territoire de la République française. Les accords de branche ou d’entreprise ne doivent être là que pour améliorer le droit. Plutôt que de soutenir le Medef politiquement par des déclarations désastreuses et par la menace de passer directement par la voie parlementaire si aucun accord n’est trouvé, le gouvernement ferait mieux de soutenir les syndicats dans leur volonté d’étendre les droits des salariés. Mais malheureusement il n’y a plus rien à attendre de Hollande et de sa clique, entièrement engagés dans la casse des acquis du Front populaire et du Conseil national de la résistance.