Front National : l’insulte aux Lyonnais
Depuis quelques années, le Front National se présente comme un nouveau parti, une sorte de Droite Nationale fréquentable. Suivant le sillon tracé par Sarkozy et sa droite décomplexée, les Le Pen, de père en fille veulent se présenter comme l’alternative nouvelle qui n’a pas été essayée.
Nous ne sommes pas dupes. Le Front National n’a hélas rien d’un nouveau parti.
Il appartient à la longue tradition de l’extrême droite et du fascisme, que seule la défaite de 1945 a pu faire un temps reculer.
Le Front National aujourd’hui, comme les partis Fascistes dans les années 1930, entend profiter du désarroi provoqué par la crise pour parvenir au pouvoir. Son discours d’unité nationale cache son profond mépris pour les salariés. Ses solutions ne remettent pas en cause le système, mais le défendent : il refuse l’augmentation des salaires, il attaque systématiquement les organisations de défense des salariés et veut leur retirer les moyens de se battre en dénonçant le droit de grève. Loin de défendre la retraite, il veut la livrer aux fonds de pensions capitalistes.
Ce parti épouse encore aujourd’hui les pires travers du système qu’il prétend dénoncer. Son fondateur est un millionnaire qui a été plusieurs fois condamné. Ses plus jeunes élus sont déjà cumulards. Lorsque le Parti de gauche propose une votation citoyenne pour la sixième République et la révocation des élus pour un plus grand contrôle démocratique, le porte-parole du FN défend la cinquième République, sans compter qu’un maire Front National dépêche à Fréjus la police municipale pour empêcher le scrutin. Il refuse par-là l’expression démocratique.
Le Maire de Lyon et le Préfet du Rhône n’ont rien fait pour s’opposer à la tenue du congrès du Front National dans la ville où Jean Moulin fut arrêté et torturé. Ils devront assumer les conséquences de cette provocation à la mémoire des fondateurs du Conseil National de la Résistance, à qui nous devons tout ce que le FN veut détruire.
Derrière le bleu marine de la fille, il y a toujours le brun du père.
Toute la semaine, le parti de gauche a tenu des lieux de veille et de mémoire dans les différents arrondissements de Lyon