Non à la privatisation de l’aéroport de Toulouse-Blagnac
Au nom de l’austérité, le gouvernement vient de vendre la moitié de l’aéroport de Toulouse-Blagnac à un consortium chinois. Cet équipement est pourtant un bien d’intérêt public, dont les terrains sont occupés par les entreprises aéronautiques de la région sous forme d’autorisation provisoire. Qui plus est, il est «rentable» économiquement.
Qui va garantir la pérennité de leur installation ? Qui va s’assurer que les nuisances créées par le trafic aérien seront régulées et prises en compte d’un point de vue de l’intérêt général ? Comment Emmanuel Macron a t-il pu préconiser le choix de ce consortium, alors qu’une enquête sérieuse de Médiapart a révélé que l’une des parties avait fait l’objet d’une amende pour corruption, et que la holding était immatriculée dans un paradis fiscal ?
C’est un choix productiviste qui contrarie à l’avance toute régulation du trafic aérien en fonction de l’intérêt général dans une démarche de planification écologique (environnement, aménagement du territoire) puisque les investisseurs auront pour objectif premier de développer le trafic.
Cette privatisation sert de banc d’essai pour généraliser ce type d’opération aux autres aéroports « rentables » (Lyon, Nice puis Bordeaux, Montpellier et Strasbourg).
Nous refusons que le patrimoine de l’Etat soit bradé et nous demandons que l’ensemble des conditions de cette privatisation soit rendu public. Il faut en finir avec cette opacité la plus totale qui favorise les brigandages politiques ! Le transport ne doit pas obéir aux seules lois du marché.