La 20e conférence sur le climat vient d’ouvrir, à Lima au Pérou. Durant deux semaines les dirigeants internationaux se réuniront, avec leurs délégations mais aussi un certain nombre d’acteurs privés et d’organisation sociales, pour tenter de trouver une solution collective au réchauffement climatique.
Alors que le dernier rapport du GIEC est inquiétant sur les perspectives climatiques pour notre planète, la réunion de Lima doit aboutir à des accords importants en préparation du sommet de Paris en 2015.
Il n’y a malheureusement pas grand chose à attendre de ce sommet, ni de celui de Paris. La Chine et les États Unis ont signé un accord bilatéral non contraignant dans lequel ils s’engagent à diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). Cet accord a été célébré comme historique par les bien pensants, les tenants de l’écologie de marché. Il s’agit pourtant d’un double signe extrêmement négatif : les deux principaux pollueurs du monde n’ont pas l’intention de se lier à des mécanismes contraignants dans le cadre des Nations Unies. Le bilatéralisme et l’absence de mécanisme contraignant de réduction des émissions de GES sont un recul sans précédent dans les négociations climatiques, et subordonnent la responsabilité collective face aux dangers climatiques à des rapports de force et conjonctures économiques et géopolitiques.
De plus, les négociations climatiques sont devenues des débats techniques noyautés par les groupes d’intérêt privés et les grandes entreprises transnationales.
Pour lutter contre le changement climatique, il faut changer le système. Nous reprenons à notre compte les mots d’ordre de la mobilisation sociale parallèle à cette COP 20, qui s’est entre autre réunie lors de la Pré SocialCop au Venezuela en novembre dernier.
Le Parti de Gauche sera représenté par Arthur Romanes, co-responsable Amérique Latine, lors du Sommet des peuples qui se réalisera à Lima du 8 au 11 décembre, ainsi qu’à la marche des peuples contre le changement climatique qui aura lieu le 10 décembre dans la capitale péruvienne. Nous y porterons notre projet écosocialiste, contre toute forme de marchandisation de la nature ou d’appropriation privée des richesses collectives. Pour la prise en compte de la voix des peuples contre les grandes entreprises qui font de l’écologie un business et des négociations climatiques un rapport de force à leur seul profit.
Le Parti de Gauche sera aussi présent au rassemblement le même jour à Paris.