Non à la dérive du régime Poutine !

Le Parti de Gauche dénonce vivement la condamnation des trois musiciennes Nadejda Tolokonnikova, Ekaterina Samoutsevitch, et Maria Alekhina, membres du groupe punk russe « Pussy Riot », à deux ans de camp, vendredi 17 août dernier.

 

Pour avoir chanté une « prière punk » anti-Poutine dans une des plus grandes cathédrales de Moscou en février, les trois jeunes femmes sont accusées de « hoologanisme » et d’ « incitation à la haine religieuse ». Il leur est également reproché le « sabotage des valeurs et du fondement spirituel du pays » ainsi que l’infâme qualificatif de « propagande homosexuelle » qui, rappelons-le, fait l’objet d’une loi de pénalisation dans plusieurs régions russes depuis mars dernier.
Le retour de facto du crime de blasphème alors même que l’article 14 de la Constitution proclame le caractère laïque de la Fédération de Russie ainsi que l’acharnement politique et judiciaire contre un groupe contestataire témoigne de l’inquiétante dérive autoritaire, patriarcale et cléricale du régime Poutine. Les membres du groupe Pussy Riot, délibérément engagées dans le mouvement féministe et LGBT, sont la cible d’une procédure de répression de la liberté d’expression.
Au nom du respect des droits humains, le Parti de Gauche, présent lors du rassemblement de soutien parisien du 17 août, se joint à l’exigence mondialement exprimée de libération immédiate des membres du groupe punk Pussy Riot condamnées vendredi.