Irak : les bombardements ne sont pas la solution
Il y a 4 mois François Hollande décidait d’engager la France derrière les États-Unis dans une coalition contre les milices djihadistes de l’Organisation de l’État Islamique (OEI), en Irak notamment.
Il s’est depuis passé ce qui avait été annoncé par toux ceux qui pointent l’inefficacité et les dangers de ce type d’intervention : après avoir subi une phase de bombardement à découvert, les miliciens de l’OEI se sont repliés dans les zones urbaines et ce sont mêlés aux populations civiles. Ne laissant le choix à nos « stratèges » qu’entre l’inaction et des bombardements qui ne manqueront pas de faire de plus en plus de victimes civiles et de donner ainsi du crédit à l’OEI.
Le Parti de Gauche réaffirme que ce n’est ni à l’OTAN ni à quelconque coalition menée par les États-Unis d’intervenir contre l’OEI, qui plus est avec un jeu des puissances régionales, Turquie, Iran, monarchies du Golfe, plus que trouble. Au contraire, la politique de déstabilisation du Proche Orient depuis des années, tout comme celle de leurs alliés dans la zone, a permis l’implantation et la diffusion du djihadisme en Irak puis en Syrie.
La seule solution efficace à long terme est de soutenir, sous mandat de l’ONU et sans intervention militaire extérieure, les forces qui se battent contre cet obscurantisme, dont les forces kurdes de Syrie et les forces irakiennes dans toutes leurs composantes. Le Parti de Gauche appelle donc à rejeter la prolongation de l’intervention française actuelle.