IVG et austérité
A la veille du 40éme anniversaire de la loi autorisant le recours à l’avortement en France, la ministre de la santé et la secrétaire aux droits des femmes annoncent un nouveau plan relatif à l’IVG. Si le gouvernement a déjà pris des mesures représentant de réelles avancées, dont la suppression de la notion de détresse, ce nouveau plan paraît insuffisant .
Celui ci s’organise autours de 3 axes : Une meilleure information des femmes, la simplification et amélioration du parcours et la garantie d’une offre diversifiée sur le territoire.
Le parti de Gauche soutient ces objectifs, mais constate que ces annonces ne remettent pas en cause les politiques d’austérités sévères prévues dans tous les domaines de santé publique.
Bien que nous soutenions vivement la mise en place d’un numéro d’appel sur la sexualité et l’IVG ainsi qu’une campagne nationale d’information, nous alertons sur les effets délétères des plans de réduction des dépenses publiques menaçant grand nombre de structures telles que les planning familiaux, lieux de recueillement, d’information et de pratique d’IVG .
Ce sont d’abord les politiques d’austérité qui diminuent l’accès à l’IVG par plusieurs effets : le manque de spécialistes gynécologues en secteur 1, les dépassements d’honoraires pratiqués , l’absence de remboursement de certaines pilules contraceptives, le temps d’attente pour un rendez vous en secteur conventionné .
Le parti de Gauche alerte donc le gouvernement sur le fait que les politiques d’austérité sont les premiers freins à l’accès aux soins, à la prévention et à l’information des populations les plus précaires.
Sabrina Benali et Claire Piot