La législative partielle du Doubs a confirmé la tendance lourde des dernières élections : moins de 40 % des électeurs se seront déplacés pour voter. Cette grève civique qui se répète désormais à chaque élection constitue le véritable enseignement de cette législative. A tel point qu’on peut parler de démocratie d’apparat. Le véritable défi des années à venir reste donc le même : comment redonner à ces 60 % de citoyens l’envie de se re-saisir de la politique ? Cela passe par la construction d’une alternative qui met l’implication citoyenne au coeur de ses méthodes et la souveraineté populaire et la bataille contre l’austérité comme bases de son programme. Etre à l’école de Syriza et Podemos en quelque sorte.
Les électeurs qui continuent à se déplacer ont de nouveau placé le Fn en tête. Il le doit à une meilleure mobilisation de son électorat que les autres même si son score est en baisse par rapport à 2012 et qu’il ne représente que 13% des inscrits. Notons que ce soir le FN ne se plaint pas du système anti-démocratique dont il s’accommode à loisir.
Le candidat libéral face au FN au 2ème tour sera donc cette fois celui du PS, successeur du commissaire européen Pierre Moscovici qui jusqu’au bout aura fait campagne contre Syriza. Il ne faudra donc pas s’étonner de la difficulté d’un sursaut de l’électorat de gauche.
Le PG appelle cependant à faire barrage au parti xénophobe et raciste qu’est le FN. Pas une voix pour le parti de Marine Le Pen à un moment où les actes antisémites et anti musulmans s’accélèrent.