Sur le plan national, François Hollande dit avoir tiré des enseignements des dramatiques événements de janvier. Comment le croire? Il ne change pas une ligne de son budget ni de politique économique productrice de chômage mais il prétend réaffirmer la laïcité, promouvoir l’école de la République, instaurer une plus grande mixité sociale dans les quartiers… Ce sont de belles paroles. C’est avec ce genre de méthode que la parole publique se discrédite
Sur le plan européen, François Hollande veut jouer au trait d’union entre les aspirations anti-austérité des peuples européens, à commencer par les Grecs, et le strict respect des engagements et des traités. C’est le grand écart garanti. Il n’imagine y arriver qu’en association étroite avec Mme Merkel : c’est l’échec et la soumission assurés. Ne rien dire pour ne pas condamner la décision de la BCE rend inutile toute idée d’une négociation à venir dans l’‘Eurogroupe.
Des paroles, toujours des paroles. De celles qui permettent peut-être une synthèse au PS mais toujours pas de gouverner la France.
Le PG entend passer aux actes en solidarité avec le peuple Grec, contre le coup de force de la BCE et en soutien au gouvernement d’Alexis Tsipras. Il appelle ce soir au rassemblement unitaire à 18h30 Place du Palais Royal à proximité de la BCE/BDF (en présence des SN Eric Coquerel, Danielle Simonnet, Guillaume Etievant, Philippe Juraver) et à des mobilisations de ce type dans toute la France.