Montebourg veut « museler » les syndicalistes
La plaisanterie Montebourg a assez duré ! En appelant les organisations syndicales de PSA Peugeot Citroën à « la responsabilité économique », le ministre du redressement productif va trop loin et ce discours s’apparente à celui que nous venons de subir pedant 5 ans sous un gouvernement sarkozyste.
Pour lui, les syndicats « doivent avoir en tête de construire l’avenir »… Méconnaît-il autant les organisations syndicales pour tenir un discours aussi méprisant envers celles et ceux qui luttent quotidiennement pour sauvegarder l’emploi en France ? Mettre sur un même plan de responsabilité ceux qui perdent leurs emplois et les actionnaires qui se sont partagé de larges dividendes, c’est la politique de Ponce Pilate.
L’argument stipulant que « les syndicats doivent penser à tous ceux qui restent, les 100.000 salariés de Peugeot », ne tient pas la route. En effet, en luttant pour sauvegarder leur emploi, les syndicalistes pensent également, et à juste titre, à ceux qui ne sont pas encore concernés par cette annonce, et œuvrent non seulement pour les 8.000 emplois actuellement susceptibles d’être supprimés, mais aussi pour que ne viennent se rajouter des milliers d’autres dans les années à venir.
Le Parti de Gauche soutient les salariés de PSA dans leur combat et sera présent dans toutes les actions que les organisations syndicales engageront afin de sauver le site d’Aulnay. Il appelle Arnaud Montebourg à se reprendre en proposant des lois à même de faire face aux plans de licenciements : lois d’interdiction des licenciements, droit de préemption et de véto pour les salariés…