Arnaud Montebourg rallume le débat
Le ministre du redressement productif s’est à nouveau prononcé en faveur de l’industrie nucléaire ce dimanche 26 août. C’est, selon ses propres mots, « une filière d’avenir ». Tous les arguments et les mensonges habituels sont ressortis pour l’occasion : coût de la filière, emploi, risque nucléaire évincé.
Le ministre est semble-t-il bien mal avisé quand dans le même temps, les 264 tonnes de barres radioactives du réacteur 4 de Fukushima ne sont plus protégées que par un bâtiment branlant et une bâche en plastique. Loin d’être réglée, la situation y est en effet toujours aussi dramatique et instable, au point que si un nouveau typhon faisait s’écrouler la piscine, les émissions radioactives alors relâchées seraient plusieurs milliers de fois supérieures à celles d’Hiroshima.
Contrairement à ce que disent les dirigeants d’EELV, ce n’est ni un acte isolé ni une provocation. Arnaud Montebourg a reçu le soutien du ministre de l’Intérieur Manuel Valls mais également du Président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone, de quoi donner le ton pour le débat à venir sur la transition énergétique promis par le gouvernement. Ce n’est pas non plus une surprise. C’est au contraire le strict programme présidentiel de François Hollande mais aussi le contenu de l’accord entre le PS et EELV qui n’a jamais rien promis d’autre que la poursuite du nucléaire.
Pour le Parti de Gauche, les seuls investissements pertinents dans la filière du nucléaire sont ceux qui permettraient de créer une filière de démantèlement des centrales. Nous proposons de sortir du nucléaire en investissant à la fois dans une filière industrielle de production et de recyclage des énergies renouvelables ainsi que dans la sobriété énergétique (isolation des bâtiments, agriculture, transports en commun, fret, relocalisation de l’économie). Une tel plan permettrait la création de centaines de milliers d’emplois et le maintien du droit à l’énergie pour toutes et tous.
Sortir du nucléaire est une question trop sérieuse pour que le Peuple n’en décide pas.