Une faillite démocratique
Le Conseil général réuni le vendredi 6 mars a décidé de poursuivre le projet de barrage sur la zone de Sivens tout en admettant son redimensionnement. Il a exigé l’expulsion immédiate des occupants du site. 43 conseillers généraux sur 46 sont restés sourds et aveugles à la revendication citoyenne d’un autre modèle agricole et d’un autre modèle démocratique. A quelques jours des élections départementales cette décision prive la prochaine assemblée de sa souveraineté.
Le Parti de Gauche salue le courage et la détermination des militants qui par leur résistance pacifique sur le site ont joué un rôle déterminant.
En refusant d’ouvrir clairement le débat sur les différentes options proposées par les experts du gouvernement comme par les collectifs citoyens, le Conseil général ne remet pas en cause la destruction de la zone humide du Testet.
En réunissant le PS et la droite dans une majorité hétéroclite le Président du Conseil général en campagne électorale a préféré la collusion manoeuvrière au courage politique.
Le Conseil général a donné l’image d’une caricature de démocratie représentative, avec des élus figés dans leur certitude d’être seuls à détenir la légitimité pour décider de ce que doit être l’avenir pour les populations de nos territoires. Cette séance a fait la démonstration de l’urgence d’une refondation en profondeur des institutions et des procédures démocratiques pour aller vers une 6 ème République sociale et écologique.
Le Parti de gauche appelle les électeurs à sanctionner ceux qui, avec des pratiques démocratiques d’une autre époque et l’absence de visée à long terme pour répondre à l’urgence écologique, figent le département dans une posture passéiste. Il les appelle a voter pour les candidats ACTES, Alternative Citoyenne Tarn Ecologique et Solidaire, et pour les deux conseillers sortants, Jacques Pagès et Roland Foissac, qui se sont opposés à cette décision.