Même les RG tirent la sonnette d’alarme !
Une note confidentielle, rédigée le 5 mars par le service central du renseignement territorial du ministère de l’Intérieur (ex RG), confirme les ravages de l’austérité à l’hôpital que le Parti de Gauche dénonce depuis plusieurs années. Il est indiqué dans cette note que « l’engorgement massif » des services d’urgence est la conséquence de la réduction du nombre de lits. Cette politique, dénoncée de longue date par le personnel hospitalier et les usagers est également mise en cause par la Fédération hospitalière de France (FHF), qui demande au Premier ministre d’y mettre fin.
Le gouvernement est pourtant bien décidé à jouer les bons élèves de l’austérité, la ministre de la santé balayant ces graves difficultés avec cynisme en les imputant à la saison hivernale qui « est une période de grande fatigue pour le personnel des urgences ». Plus grave, des économies supplémentaires de 3 Md€ sont demandées à l’hôpital, venant s’ajouter aux 2,5 Md€ annoncées début 2014.
De telles mesures sont irresponsables. L’hôpital est en situation de sous effectif chronique avec pour résultat une dégradation des conditions de travail des personnels et de la prise en charge des usagers.
L’hôpital a besoin d’un recrutement massif de personnel et d’un arrêt des suppressions de lits. Ces mesures pourraient être aisément financées si le gouvernement cessait d’abreuver le patronat d’exonérations et exemptions de cotisations sociales, qui constituent autant de recettes en moins pour l’assurance maladie.