Réquisitoire très politique du Procureur de la République au procès de Sylvain Fresneau
La procureure de la République a prononcé un réquisitoire très politique à l’encontre de Sylvain Fresneau, porte-parole de l’ADECA (Association de Défense des Exploitants Concernés par l’Aéroport de Notre-Dame des Landes), lors de l’audience qui s’est tenue aujourd’hui à Saint-Nazaire.
Alors qu’elle venait d’indiquer que « la politique [n’avait] pas sa place dans le prétoire », la procureure a osé réclamer – en plus d’une amende de 10€ par jour pendant 80 jours et l’interdiction de détenir des armes – l’interdiction de participer à une manifestation politique pendant un an.
Sylvain Fresneau a eu pour seul tort de participer, avec son tracteur, à une manifestation de protestation à l’occasion de l’ouverture des enquêtes publiques relatives à la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
Il est l’un des animateurs de la lutte contre cet aéroport inutile et écologiquement aberrant.
La teneur de ce réquisitoire, quelques jours seulement après la condamnation à des peines de prison ferme et d’amende de deux opposants à la ligne THT liée au futur réacteur nucléaire EPR de Flamanville, est inquiétante.
Le refus de François Hollande de prendre les mesures nécessaires à l’amnistie des syndicalistes condamnés lors de la présidence de Sarkozy donne-t-il le signal du maintien d’une fermeté exacerbée contre les syndicalistes en lutte ?
Le Parti de Gauche, représenté lors de l’audience par Martine Billard, exige la totale relaxe pour Sylvain Fresneau.