Non à la disparition de l’enseignement du latin et du grec
Alors qu’il attire encore 20% des élèves de 5ème, le latin-grec va devenir un enseignement réservé aux établissements d’élite.
Avec son projet de réforme du collège, la ministre de l’éducation nationale s’apprête en effet à retirer des moyens horaires aux enseignements disciplinaires pour mettre en place des « enseignements pratiques interdisciplinaires » (EPI) regroupés en 8 thématiques « correspondant aux « enjeux du monde actuel ».
Parmi les 8 thèmes, l’intitulé « Langues et cultures de l’Antiquité » conduit à la suppression des options de langue ancienne. L’enseignement du grec et du latin ne serait plus assuré par des professeurs de lettres classiques, formés à langue et la culture gréco-romaine, mais par des professeurs de toute discipline, sans formation spécifique, se concertant pour fixer dans l’improvisation le contenu de leur enseignement. Bref, un fourre-tout ludique.
Cette mesure poursuit l’érosion de l’enseignement des Lettres classiques engagée depuis 20 ans faisant du latin-grec la variable d’ajustement de l’austérité : financement en sous-dotation, horaires décourageants pour les élèves.
Le Parti de Gauche dénonce le sacrifice de l’enseignement des lettres classiques sur l’autel de l’austérité et revendique un enseignement disciplinaire, dispensé par des professeurs formés et spécialistes de leur matière, ainsi que des programmes et des horaires planchers nationaux.