Soutien aux associations opposées à l’enfouissement des déchets nucléaires à Bure
Le jeudi 26 mars, le tribunal de Grande Instance de Nanterre a estimé que les associations Réseau « Sortir du nucléaire », Bure Stop 55, le CEDRA, l’ASODEDRA, Les Habitants Vigilants de Gondrecourt et MIRABEL Lorraine Nature Environnement n’avaient pas intérêt à agir dans le recours qu’elles ont porté contre l’ANDRA (Agence pour la gestion des déchets radioactifs), au motif que seules les autorités publiques sont abilitées à poursuivre l’agence pour faute. Le TGI a ainsi refusé de prendre acte de la faute commise par l’ANDRA dans sa mission d’information.
Il semble en effet que l’agence n’ait pas tenu compte de tous les critères de sûreté. L’ANDRA se refuse à enfouir des déchets nucléaires dans une zone où le potentiel géothermique est avéré. Sa mission d’information confirmait l’absence de ce potentiel. Or le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM), le cabinet d’experts indépendants GEOWATT et l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) reconnaissent aujourd’hui cette ressource géothermique comme exploitable.
D’après les associations, « Si la ressource géothermique venait à être exploitée dans plusieurs siècles, les conséquences de la perforation des alvéoles de stockage et, de ce fait, des conteneurs de déchets seraient gravissimes pour la santé et la sécurité des populations. »
Le Parti de Gauche soutient pleinement ces associations dans leur combat.
Il est nécessaire de respecter toutes les normes en matière d’enfouissement des déchets nucléaires tant que celui-ci demeure la norme.
De manière plus large, l’enfouissement irréversible est une mauvaise solution, puisque les déchets radioactifs détériorent fortement le sous-sol et les terres, contaminent les ressources en eau et en organisant l’oubli induisent un risque imprévisible pour les générations futures. Le Gouvernement doit donc agir pour mettre fin à l’enfouissement des déchets nucléaires, privilégier l’entreposage au sol surveillé, de manière à conserver la réversibilité des choix publics.
Une sortie progressive du nucléaire accompagnée par une hausse de même ampleur des énergies renouvelables dans le mix énergétique devient indispensable.