Elections départementales – second tour
Le Parti socialiste subit ce soir une raclée historique. La politique du gouvernement en est la cause. Elle permet à la droite de s’emparer d’un grand nombre de départements. Cette politique profite aussi au FN qui s’ancre un peu plus dans le pays. En ayant recyclé une part du programme xénophobe de l’extrême-droite, l’UMP a également facilité cette progression comme en témoigne le report important des voix de droite sur le FN au 2ème tour. C’est donc un jour triste pour le pays et la République.
Face à cette déroute, Manuel Valls a affirmé ce soir qu’il poursuivrait la même politique. Il annonce donc de nouvelles défaites pour son camp mais surtout promet ainsi d’entraîner le pays dans sa chute annoncée. Nous refusons pareil avenir. Nous refusons le tripartisme que l’on veut nous imposer pour 2017 : avec 11% des voix pour les candidats de la gauche d’opposition au 1er tour celui-ci est une fiction ; avec plus de la moitié du peuple qui s’abstient, c’est un déni démocratique à l’image de la 5e République.
Le FDG, et plus encore les rassemblements citoyens autour d’alliances larges avec notamment EELV, avaient marqué des points au 1er tour. Ce soir nous observons que les candidats de cette gauche d’opposition ont tenu bon au 2ème tour notamment face au FN. Le Front de Gauche conserve également le département du Val de Marne.
Ce n’est évidemment pas une victoire, mais des points acquis permettant de construire une alternative. Encore faut-il tirer les leçons de ces départementales. C’est pourquoi dès les élections régionales nous devons non seulement offrir une alternative indépendante des partis qui soutiennent le gouvernement mais garantir une lisibilité nationale à nos listes sous le même intitulé. C’est un rassemblement citoyen qu’il faut maintenant construire avec des assemblées citoyennes véritablement ouvertes à toutes et tous. Dans cet objectif, nous allons proposer des rencontres à tous nos partenaires potentiels dans les jours à venir : FDG, EELV, Nouvelle Donne, Npa etc…
Dans l’immédiat nous appelons plus que jamais à la résistance contre la politique d’austérité. Elle commence le 9 avril par la grande journée de grève interprofessionnelle. Nous appelons toutes et tous à manifester derrière nos syndicats.