Félicitations aux grévistes victorieux-e-s de Paris 8
Après onze semaines de lutte, le collectif des bas salaires de Paris 8 a décidé, suite à des négociations avec la présidente de l’université, Mme Tartakowsky, de mettre fin à leur mouvement.
Les grévistes, qui réclamaient une augmentation de 98 euros net, en ont obtenu une de 70 euros bruts minimum pour l’ensemble du personnel titulaire et contractuel. Les efforts quotidiens de toutes et tous ont donc fini par payé : nous saluons leur courage et leur détermination dans cette lutte offensive. Ils/elles n’ont jamais renoncé à exiger des mesures collectives, égalitaires, contre le principe individuel et opaque des primes. Nous tenons également à saluer fraternellement toutes les personnes, organisations politiques et étudiantes et tout-e-s les camarades qui se sont investi-e-s durant ces semaines aux côtés de grévistes. C’est ensemble que les victoires se remportent. Nous nous en félicitons.
Nous déplorons cependant que Mme Tartakowsy, pourtant reconnue comme plume des mouvements sociaux, ait eu, durant toute cette grève, une attitude fuyante, se réfugiant derrière le prétexte des politiques globales, sans assumer ses choix et ses responsabilités. Nous regrettons également son choix de maintenir les retenues de salaires sur le mois de février : au-delà de mettre en difficulté des personnes précaires, ce choix, une triste première à l’université historique de mai 68, est aussi une menace contre les mouvements sociaux à venir.
Nous resterons donc vigilant-e-s quant à la situation à l’université Paris 8 : cette victoire est une première bataille. L’Université se doit d’être un modèle dans le maintien d’un équilibre social et économique viable. D’autres foyers de luttes demeurent : La LRU, le plan vigipirate conduisant à des contrôles insensés aux portes de la fac, la précarisation des membres du personnel et des enseignant-e-s, les conditions d’études très difficiles d’étudiant-e-s poussé-e-s à bout par des situations économiques délicates. Chaque semaine, nous porterons ces préoccupations au cœur même de l’université dionysienne.
Le Parti de Gauche de Saint-Denis continuera à se placer systématiquement du côté de celles et ceux qui luttent pour leur droit, pour l’égalité et pour l’amélioration de leurs conditions de vie.