Avec ou sans Jean-Marie, le FN c’est toujours l’extrême droite
Il serait scandaleux que le pataquès politico-familial qui oppose Marine Le Pen et Jean-Marie Le Pen profite médiatiquement à la première.
Jean-Marie Le Pen exprime une nouvelle fois sur Pétain, Vichy, les chambres à gaz et autres sujets, des choses qu’il a déjà exprimé lorsqu’il était président du FN. Cela n’avait pas empêché Marine Le Pen d’adhérer à ce parti, d’animer les campagnes présidentielles de son père, de prendre sa défense et d’en devenir la présidente en 2011 avec son soutien.
Aujourd’hui, si Marine Le Pen s’oppose à son père, c’est pour des raisons de basses tactiques. Elle concentre sa haine contre nos concitoyens de confession musulmane et souhaite dissimuler les saillies antisémites et pro-vichyssoises de son père.
Pourtant, en 2011, à la question du journal Haaretz : « Êtes vous prête, aujourd’hui, à dénoncer le régime du maréchal Philippe Pétain et les crimes du fascisme français ? », la présidente du FN avait répondu : «Absolument pas ! (..) Je me refuse à dire du mal de mon pays.» . Elle sait donc utiliser les mêmes ficelles que son père pour séduire une partie de sa clientèle électorale pro-pétainiste.
Et dernièrement, Marine Le Pen a soutenu le dernier livre d’Eric Zemmour qui défend les mêmes idées sur Pétain. La presse avait même révélé que c’est son directeur de cabinet qui avait relu ce livre avant publication !
Nous ne sommes pas dupes, avec ou sans Jean-Marie Le Pen candidat aux prochaines élections régionales, le FN c’est toujours l’extrême droite.