Alcatel : patronat et gouvernement bradeurs de l’indépendance du pays
NOKIA veut acheter Alcatel.
Un instrument majeur de savoir-faire et de prouesse technique dans les télécommunications va être pillé. Et cela au moment même où ils sont au centre de l’économie productive moderne. On voit ce que valent les belles paroles des bavards gouvernementaux et patronaux sur le « redressement productif », « l’innovation » et le reste de leur bla bla. On finit par se demander par quels moyens agissent si efficacement les intérêts à l’œuvre pour priver la France de cet instrument d’indépendance technique.
Alcatel a été annexé méthodiquement par le nord-américain Lucent qu’il avait pourtant acheté bien mal en point. Puis le management a été colonisé par les Etatsuniens. Puis le gouvernement a refusé le prêt auprès de la Banque publique d’Investissement que l’entreprise demandait. Alcatel a donc emprunté à Goldman Sachs qui a pris en gage les 27000 brevets possédés par l’entreprise, somme du génie technique français.
Une nouvelle fois on voit l’incapacité du grand patronat français à faire autre chose que de la mendicité auprès des contribuables. Une nouvelle fois on voit la limite du discours gouvernemental sur « l’entreprise » qui se limite à gaver des actionnaires sans patrie. Une nouvelle fois on constate l’ignorance et le mépris pour la production industrielle et les savoir-faire techniques.
Le gouvernement doit s’opposer à la perte d’Alcatel. Après avoir laissé General Electric piller Alstom, il doit défendre les intérêts fondamentaux de la nation.
C’est-à-dire extirper Alcatel de la finance et des opérations hostiles. Et reconstruire le fleuron français des télécoms qu’Alcatel n’aurait jamais dû cesser d’être. Ce que le patronat français est incapable de faire.