Le PG dénonce la vente de Rafales au Qatar
Le gouvernement français s’est félicité de manière indécente d’avoir vendu pour 6,4 milliards d’euros 24 avions Rafale au Qatar.
Alors qu’il avait su instrumentaliser la question de la paix et des Droits de l’Homme pour suspendre absurdement la livraison des navires Mistral à la Russie, François Hollande semble oublier que l’émirat qatarien est régi par une loi wahhabite ultra-rigoriste, particulièrement discriminatoire contre les femmes, les minorités religieuses et des centaines de milliers de travailleurs immigrés réduits à l’état de quasi esclaves. Quant à la liberté d’expression, elle est inexistante dans un pays où l’écrivain Mohamed al-Ajami a été condamné à 15 ans de prison pour un simple poème.
Le Parti de Gauche rappelle également que François Hollande, obéissant aux ordres directs de Washington, n’a pas hésité à saborder la vente des Rafales au Venezuela, condamnant par là-même toute ventes aux pays de l’ALBA ou au Brésil. Le gouvernement signe sa vassalisation géopolitique aux Etats-unis.
Le gouvernement, si prompt à instrumentaliser la menace djihadiste pour faire entériner sa liberticide loi sur le renseignement, tait par ailleurs le fait que le Qatar finance des groupes terroristes en Libye, en Syrie ou au Sahel que nos militaires affrontent depuis janvier 2013.
Au lieu de profiter du fait que les monarchies du Golfe sont échaudées par les négociations ouvertes par Obama avec l’Iran pour renforcer les liens de la France avec elles, et l’enliser dans des alliances contre nature, François Hollande serait d’avantage inspiré de rompre ses liens avec ces dictatures obscurantistes. Il aurait ainsi pu dénoncer l’accord militaire secret selon lequel «la France s’engage à utiliser tous les moyens militaires dont elle dispose pour défendre les Émirats Arabes Unis s’ils venaient à être agressés».
A rebours de cet affairisme à courte vue, le Parti de Gauche préconise la création d’un pôle public de l’armement indépendant des contraintes mercantiles. Renforçant l’indispensable indépendance de la France dans ce domaine, un tel choix permettrait de décider des exportations d’armement en fonction des intérêts géopolitiques réels de la France et non des actionnaires de groupes privés défendant leurs seuls intérêts.