Le gouvernement poursuit son combat contre l’écologie
L’État vient de rendre copie à Bruxelles de son nouveau plan d’économies de 4 milliards d’euros. Comme en 2014, c’est encore l’écologie qui est le domaine le plus fortement touché : 85 millions d’euros en moins. 6,5% de baisse de 2013 à 2014, 20% entre 2014 et 2015, on frise donc le milliard d’euros d’économie sur les crédits du Ministère de l’Écologie depuis l’arrivée des socialistes au pouvoir. La dénonciation de cette austérité sur l’écologie avait d’ailleurs valu le limogeage de l’ex ministre Delphine Batho.
François Hollande l’avait juré, il ferait de la France la « Nation de l’excellence environnementale ». Mais les incantations ne font pas une politique. Prétendre lundi que l’accord du G7 sur le Climat est important ne suffit pas pour que les négociations climatiques qui ont lieu à Bonn en ce moment ne s’enlisent pas. Tout au plus les puissants auront-ils essayé de nous faire détourner le regard un instant. Mais les faits ont la tête dure. Après dix jours de discussions, aucun accord ne semble se dégager dans cette étape cruciale de la préparation de la COP21.
Au-delà des gesticulations, ce sont les faits concrets de la politique du gouvernement qu’il faut continuer à regarder à la loupe : des Grands Projets Inutiles et Imposés qui coutent à l’État et aux collectivités pas moins de 60 milliards d’euros, à la loi sur la transition énergétique qui ne résout rien aux problèmes posés par le nucléaire et s’attaque durablement au service public, en passant par la mise en concurrence du rail par le car dans la Loi Macron… Force est de le constater, au-delà des déclarations, ce gouvernement combat l’écologie comme il combat nos acquis sociaux.