COP21 et démantèlement ferroviaire sont incompatibles
La loi Macron n’est même pas encore définitivement adoptée que déjà le rapport Duron annonce des fermetures de lignes de train intercités. Le motif avancé pour développer les lignes d’autocars était de permettre aux pauvres de se déplacer. La fermeture des lignes serait dû à leur coût. Entre loi Macron et rapport Duron, on assiste surtout au démantèlement du transport ferroviaire public et à l’aggravation des inégalités territoriales.
Ce projet est également dans le droit fil d’un aménagement du territoire dicté par l’acte 3 de la décentralisation à savoir des grandes métropoles réliées entre elles par le TGV puis des dessertes plus courtes ou vers des zones moins peuplées assurées donc par le car.
Quand l’argent est le moteur des décisions politiques, la planète et le peuple trinquent. Car comment peut-on faire de grands discours sur la nécessité de lutter contre les émissions de gaz à effets de serre et augmenter la place des transports routiers au détriment du ferroviaire ?
Le Parti de Gauche dénonce l’hypocrisie du gouvernement Valls et de François Hollande et appelle les syndicats de cheminots et les usagers à agir ensemble pour la défense du service public ferroviaire et pour la planète. Nous constatons que des élus socialistes mais aussi EELV protestent contre ce rapport . C’est fort bien mais ils seraient plus crédibles si au parlement européen leurs élus ne votaient pas les « paquets ferroviaires » qui organisent justement la libéralisation du transport ferroviaire et sa soumission aux lois du marché et non à l’intérêt général.