Madame la Ministre de la Culture, vous êtes là ?
Les étudiants de l’école des Beaux-arts d’Art de Perpignan (HEART) sont en lutte pour sauver leur école en cours de liquidation en vertu de visions technocratiques libérales, ils ne sont pas les premiers à vouloir résister à cette logique mortifère ! Ils ont accroché cette banderole : « aujourd’hui on occupe les Beaux –arts pour continuer à étudier demain ». Avec le désengagement de l’Etat des écoles territoriales, ces lieux de culture fragilisés, tendent à n’être aujourd’hui que des équipements culturels soumis aux ajustements économiques et aux stratégies locales.
Les écoles d’art en France, ont une histoire de trois siècles que cette Europe s’emploie à gommer avec la complicité des gouvernements successifs français.
L’opération d’effacement des spécificités françaises répond à une logique de marché, de compétitivité, elle aura pour conséquence programmée la privatisation de l’enseignement artistique que supportera parfaitement le statut d’EPCC actuel (établissement public de coopération culturel) qui leur est dévolu.
Plus que jamais dans un contexte de turbulences où le seul horizon proposé est : “there is no alternative” , l’art et son enseignement sont des espaces à privilégier , ils sont des phares, des éclairages pour envisager un monde différent et s’y projeter. Il sont le creuset de la création de demain.
C’est pourquoi le parti de Gauche apporte son soutien aux étudiants et enseignants en lutte à Perpignan et rappelle que si l’Etat ne peut dire la culture, il doit veiller à ce qu’elle puisse exister, être transmise et se diversifier sans cesse, il doit donc s’engager, tout comme les collectivités locales, pour financer et organiser l’enseignement de la culture, dans les écoles d’art et plus largement dans tous les parcours scolaires.
Madame la Ministre de la Culture vous êtes là ?