le gouvernement contre le jeu vidéo d’occasion
Le cabinet ministériel de Fleur Pellerin se déclare hostile à la vente d’occasion de jeux vidéos, lui préférant les DRM, systèmes de jeu dématérialisé obligeant le joueur à se connecter à son jeu par Internet, sans possibilité de revente, assimilant au passage la vente de jeux d’occasion à du « piratage ».
La position pro-DRM ne saurait se justifier en affirmant que la revente de jeu non-dématérialisé fragilise l’industrie vidéoludique dont le chiffre d’affaires était en hausse de 3% en 2014. Le jeu vidéo est le seul marché physique du divertissement en croissance, alors même que le jeu dématérialisé ne représente toujours que 30% du chiffre d’affaires global du secteur, peinant à s’imposer dans le milieu gamer français.
Par une telle déclaration, le cabinet ministériel de Fleur Pellerin montre encore une fois la préférence du gouvernement pour les grandes corporations au détriment des nombreux créateurs indépendants, et semble oublier que la culture du jeu vidéo repose depuis ses débuts sur la revente de jeux entre joueurs et que le marché de l’occasion est un secteur pourvoyeur de nombreux emplois dans le commerce de proximité.
Le Parti de Gauche s’oppose à cette position pro-DRM. L’industrie vidéoludique fleurit parce qu’elle est un lieu d’échange libre, encourageant l’innovation et la créativité. Le Parti de Gauche est favorable au partage libre de contenus multimédias entre utilisateurs dans le respect du droit d’auteur.