Du Nord en Avignon, la culture en miettes
Le département du Nord a décidé de supprimer l’intégralité des subventions aux arts et à la culture, mettant en péril de nombreux emplois, la pérennité d’établissements, de collectifs artistiques, la création et la diffusion des œuvres. Dans ce territoire fortement touché par le chômage et la montée de l’extrême droite une telle décision est fortement inquiétante. Le propre des arts est d’ouvrir le citoyen à de nouvelles perspectives, de permettre qu’il s’émancipe, reprenne corps et vie dans la cité. En asséchant les arts et la culture et en réduisant les citoyens à un rôle de consommateur passif , le département du Nord pratique la politique de la terre brûlée, celle de l’ignorance, condition de la barbarie.
Les collectivités territoriales de « gauche » comme de droite utilisent les budgets de la culture comme variable d’ajustement: plus de 200 festivals ont disparus ou sont menacés. Même l’emblématique Festival d’Avignon qui se déroule actuellement est dans la ligne de mire.C’est le résultat du désengagement de l’état sur le terrain de la politique culturelle, de la disparition de la clause de compétence générale en matière de culture,de la baisse dratisque des dotations de l’état à ces mêmes collectivités. C’est un tout qui porte le nom de casse de l’état républicain sous les injonctions de Bruxelles.
Le Parti de Gauche, aux côtés des artistes, des personnels,des syndicats, exige que soit mis en place de manière urgente une instance de coordination régulière entre l’Etat et l’ensemble des collectivités permettant d’anticiper, d’éviter les retraits unilatéraux dramatiques pour des projets artistiques et culturels qui ont été conçus pour demeurer territoriaux dans le cadre d’une dynamique nationale de service public.
La démocratie grecque n’aurait jamais existé sans les représentations des tragédies au cours des Dionysies, ni la République Française sans Voltaire ou Victor Hugo. Seul l’écosocialisme, partageant toutes les richesses notamment celles artistiques et culturelles, et la 6ème République donneront aux arts et la culture la place essentielle pour faire société.