la prolongation du fond de soutien n’y change rien

En cette seconde rentrée depuis la mise en œuvre de la réforme des rythmes scolaires, déjà 20% des communes ont rendu payant l’accès au temps périscolaire. De nouvelles municipalités (Roubaix, Uzès, Chambéry…) ont prévu de le faire à la rentrée 2015. Alors que les dotations de l’État aux communes ne cessent de baisser, la pérennisation du fond de soutien à l’organisation des activités périscolaires ne changera rien à cette évolution contraire au principe de gratuité. Pire, en conditionnant son attribution à la mise en place de projet éducatif de territoire (PEDT), c’est à dire à une organisation locale du temps scolaire, le gouvernement accélère son plan de casse de l’éducation nationale.

En dirigeant par ailleurs directement des fonds vers les écoles privées mettant en place des ateliers périscolaires, le gouvernement porte atteinte à un autre principe républicain : la laïcité. Pour le Parti de Gauche les fonds publics doivent aller à l’école publique !

Les rustines budgétaires de Najat Vallaud Belkacem n’y changent donc rien. La réforme des rythmes scolaire reste celle d’une école inégalitaire où, en fonction des moyens, en fonction des communes, s’institue une école territoriale proposant ici de véritables ateliers animés par des professionnels, là des garderies surpeuplées encadrées par des personnels non formés.