Non à l’ordonnance de la honte
Le 16 juillet est une journée noire pour bon nombre de citoyens. Une fois de plus, le gouvernement recule et renonce à permettre l’accessibilité des personnes en situation de handicap, leur liberté à circuler librement au même titre que les personnes valides.
A la suite du drame de La Fère, drame de l’accessibilité ou plutôt de la non-accessibilité des services de droits commun nous nous posions cette question, à savoir jusqu’où ira le gouvernement dans sa volonté de satisfaire les intérêts particuliers de ces différents acteurs au détriment de l’intérêt général ?
Nous en avons aujourd’hui la réponse : le mépris total des engagements pris par la France lors de la signature de la convention internationale sur le droit des personnes handicapées, le refus fait aux personnes en situation de handicap de pouvoir bénéficier des mêmes services que les personnes valides remettant en cause les principes mêmes de liberté et d’égalité.
En effet, l’ordonnance prévoit dans une de ces dispositions que des centaines de milliers de dérogations quant à la loi d’accessibilité puissent être accordées par les préfets aux propriétaires et exploitants d’ERP privés ou publics, remettant ainsi en cause la dignité, le droit à circuler librement des personnes en situation de handicap et de facto leur place dans la société.
Le Parti de Gauche, une nouvelle fois, condamne sans appel une telle politique et soutient sans condition les personnes dites handicapées et leurs Associations qui luttent avec courage et acharnement depuis des mois contre cette violation des droits de l’homme et pour le libre accès à tout pour tous et qui demandent aux parlementaires de ne pas ratifier le 20 et 21 juillet cette « ordonnance de la honte ».