Fiasco sur Seine
L’entêtement de la Maire de Paris à vouloir faire de « Paris plage » la scène d’une opération de propagande en faveur du gouvernement israélien aura conduit à plonger les quais de Seine dans une ambiance sécuritaire bien éloignée de « fête » annoncée. Alors que tous ceux qui ont critiqué cette opération se sont vus accuser d’importer le conflit israélo-palestinien, la récupération manifeste par les supporters du gouvernement israélien présents sur les lieux démontre le caractère fallacieux d’une soi-disant opération purement culturelle.
« Tel Aviv sur Seine » est au final une opération de communication râtée, co-produite par Manuel Valls, le ministère israélien du tourisme et la Ligue de défense juive, organisation interdite en Israël et aux États-Unis mais qui fait la police municipale à Paris. Selon de nombreux journalistes présents sur place, l’organisation d’extrême droite, filtrait en effet l’accès aux quais de Seine, allant jusqu’à donner des consignes à la police républicaine. Nous demandons au préfet de police et à Manuel Valls des explications sur cette présence semble-t-il coordonnée avec les forces de l’ordre conduisant à interdire l’accès à « Tel Aviv sur Seine » aux citoyens suspectés d’être pro-palestiniens. Le temps d’une journée l’entrée de Paris Plage s’est transformée en check point qui rappelle le sort quotidien des palestiniens.
Notre alerte était donc fondée. Elle n’aura, pour Madame Hidalgo, trop occupée à profiter de ses vacances, été d’aucun effet. Mais nous avons enregistré les promesses de la mairie d’en faire encore plus pour la cause palestinienne et la paix et nous saurons lui rappeler. Auprès de l’opinion publique notre message a porté. Par leur absence, les Parisiens ont de facto boycotté l’événement.