Être écologiste ce n’est pas se contenter d’une part de nucléaire
Hier soir le Conseil Constitutionnel a validé la loi sur « la transition énergétique et la croissance verte ». Celle-ci fixe dorénavant la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50 % à l’horizon 2025 au lieu de 75% actuellement.
Cette décision n’implique pas une réduction de la production d’énergie électrique d’origine nucléaire. Au contraire, la loi précise qu’elle peut être maintenue au niveau actuel, soit 63,2 gigawatt. Cela signifie aussi que la centrale de Fessenheim peut continuer à fonctionner tant que l’EPR de Flamanville ne démarre pas. En 10 ans, la France devra donc augmenter considérablement sa production d’électricité pour ramener le pourcentage du nucléaire à 50%.
La « croissance » repeinte en vert dans le titre de la loi a donc pour seul objectif de ne pas remettre en cause l’absurdité écologique de ce système économique.
Le Parti de Gauche, parce qu’écologiste et anti-nucléaire, ne peut se satisfaire de tels objectifs. La seule solution pour répondre aux défis énergétiques c’est la planification écologique qui permettra d’éviter un emballement incontrôlable du réchauffement climatique en sortant urgemment des énergies carbonées et du nucléaire.
Mais pour cela il faut lutter contre les gaspillages (publicités déroulantes, éclairage nocturne massif …) et promouvoir une économie de la sobriété énergétique tout en garantissant l’accès de tous à l’énergie, ce que seul un service public est capable de garantir. Il est donc irresponsable de continuer à promouvoir l’augmentation de consommation électrique.